A. À Cléry, après avoir dévasté l'intérieur de l'église et pillé out ce qu'elle renfermait de précieux, tant reliques qu'autres objets servant au culte, ils brisèrent le tombeau du roi de France Louis, onzième du nom, et brûlèrent ses ossements, comme s'ils voulaient effacer à toujours sa mémoire. Ailleurs ils n'épargnèrent même pas les ancêtres du roi de Navarre leur chef (tant ils sont remplis d'inhumanité) ; ni semblablement la sépulture du comte Jean d'Angoulême, homme de très bonne et sainte vie.
B. En un village appelé Pat, distant de six ou sept milles d'Orléans, vingt-cinq catholiques poursuivis par ces forcenés, ne trouvant autre lieu de retraite, se réfugièrent dans l'église. De ce nombre étaient quelques enfants lesquels, pour se sauver, montèrent dans le clocher. Mais les ennemis ayant mis le feu à l'église, ces pauvres enfants, contraints par la flamme qui les gagnait et la fumée qui les étouffait, se précipitèrent en bas; et, tombés entre les griffes de ces tigres cruels, furent jetés dans le feu où ils finirent leurs jours.
C. Plusieurs prêtres furent attachés avec des licous, et traînés ainsi derrière les chevaux.

La rage des méchants ne laisse être en repos
Les os sacrés des saints aux sépulcres enclos.
Ils jalousent aux morts les hommages suprêmes,
Croyant ravir leur gloire avec leurs ossements,
Des rois et des seigneurs jettent la cendre aux vents.